L’art de diriger humainement
« L’intelligence des relations humaines ne s’apprend pas dans les livres, elle s’apprend sur le terrain à coups de difficultés surmontées et d’erreurs réparées. » – Robert Papin, fondateur, HEC- Entrepreneurs.
La pédagogie basée sur la science-action est alignée sur de vraies actions terrain. Elle est sans contredit une source d’apprentissage extrêmement précieuse pour former des leaders de type « entreprenants ». Des dirigeants plus outillés, entre autres, à faire face aux défis et enjeux de la complexité émergente. Par leurs capacités à savoir se relier « différemment » aux autres et à se connecter globalement à leurs environnements, pour ces femmes et ces hommes leaders, diriger, c’est l’art de faire UN en mariant : « théorie, pratique et humanitude ».
Chez ces leaders, contrairement aux leaders de type transactionnel, leur préoccupation est d’influencer d’abord, et ce, avant même les résultats. D’emblée, ils voient davantage leur leadership sous l’angle d’un processus hautement relationnel plutôt que d’agir en donneur d’ordres.
« Tout homme porte en lui la forme entière de l’humaine condition » – Montaigne
Incarner un leadership « hautement Humain » fait toute une différence. Fortement inspirés par le leadership transformationnel et les stades de consciences qu’incarnent les leaders transformationnels et par de nombreux auteurs (comme Papin cité ci-haut), nous avons découvert que la relation imbriquée au cœur de ce type de leadership, à elle seule « transforme littéralement » les personnes. Une relation en parfaite adéquation avec ses valeurs personnelles. Ancrée dans une posture d’écoute générative, ce type de relation que crée le leader hautement relationnel se joue à 3 niveaux : 1- avec soi, 2- avec l’autre et 3- avec ce qui veut émerger.
Au cœur de nos différentes approches (systémique, ontologique et expérientielle), l’élément « humain » est ce muscle que nous renforçons continuellement avec nos coachés. UN muscle bien entraîné à soutenir toutes les autres formes d’intelligence que possèdent les leaders femmes et hommes que nous accompagnons. Cumulant plus de 15 années de coaching exécutif (en solo et équipe), je puis vous affirmer un écart notable sur l’équilibre, l’acuité intellectuelle/sensorielle et le niveau de cohérence et d’harmonie intérieures du dirigeant à sa sortie versus à son arrivée en coaching.
Cessez de confondre : urgence et compétence
Après 2-3 séances de coaching, déjà ils ont compris que « l’absence d’état d’urgence chronique » crée un climat beaucoup plus « vivable et agréable » pour tous. Vitement, ils ont assez vite saisi également que soutenir le développement des compétences de leurs employés en continu constitue le déclencheur ultime pour livrer des résultats à temps, à valeur ajoutée pour leurs clients, et ce, avec beaucoup plus de joie au cœur. D’ailleurs, l’expérience du flow démontre clairement l’importance de former une combinaison juste notamment entre la nature des défis et les compétences de ses employés. Sans quoi, nous alimentons le stress et l’anxiété à grande échelle. Inéluctablement, ces leaders ont bien vu que cela devait commencer par eux d’abord ! Sans quoi, « les bottines ne suivront pas les babines. »
Pourquoi agir humainement ?
Parce qu’au 21e siècle, le temps est l’enjeu numéro 1 et que la vitesse va s’amplifier encore et encore. Parce que le seul pouvoir qu’a l’homme est le pouvoir qu’il a sur lui-même (discernement accru, maîtrise et connaissance de soi). Parce que les gens ont besoin de donner du sens à ce qu’ils font et de contribuer à des projets plus grands qu’eux. Vivre en adéquation avec ses valeurs est l’un des leitmotivs les plus puissants pour la génération montante. Enfin, parce que miser sur le développement de ses collaborateurs (au lieu de presser le citron continuellement), a des impacts majeurs sur leur santé globale, leur motivation personnelle, la conservation des hauts potentiels et bien entendu, sur la qualité de la relation que vous établissez avec eux.
Or, conduire et réussir efficacement des projets de transformation d’envergure requiert non seulement de l’alignement, de la persévérance, des diplômes et d’excellents outils de travail, mais une forte intelligence émotionnelle et relationnelle. Des dirigeants brillants, à la fois sensibles, intuitifs et très lucides qui oseront user de hardiesse et sortir de leur zone de confort afin de réaliser, avec leurs équipes, le passage d’un JE performant à un NOUS influant et agissant.
Les Cercles d’innovation et d’excellence en leadership que nous créons avec les leaders, leur permettent de participer à la création d’un écosystème où au final, ils reconnaissent que l’ensemble des interrelations qu’ils tissent constituent le fragment d’or d’une gestion plus performante et hautement humaine. Un espace-contenant pour explorer du nouveau et aller « là où ils pensaient qu’il était pourtant impossible d’aller ».
Voilà en peu de mots ce qui nous a motivés à mettre le facteur HUMAIN au cœur même de toutes nos actions. Dirigée par une conscience aguerrie (celle qui fait prendre de la hauteur et de la profondeur aux leaders) et par des valeurs nobles comme la bonté, la générosité et l’innovation amplifient non seulement le savoir-être du dirigeant, mais ne font qu’UN avec le monde qu’il se crée.
Car dans la mémoire des personnes qui arrivent au terme de leur vie, un élément revient sans cesse. À maintes reprises j’ai entendu ceci : cette personne m’a permis de me réaliser pleinement et m’a vraiment aidé à prendre confiance en moi. Plusieurs témoignages abondent en ce sens. À la fin de nos vies, que restera-t-il de vivant à nos consciences…?
À ce niveau-là, vous n’êtes certainement pas différents de vos employés. Vous vous souviendrez vous aussi de ceux et celles qui auront contribué à enjoliver la nature de votre être, qui de manière indéfectible auront cru en vos talents et en VOUS!
Belle réflexion,

Martine Beaulieu, MCC
Maître coach et présidente d’Émergence leadership Inc
Partager cet article